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L'ÉCUME ROUGE AU BORD DE L'HERBE 

Duo poésie et danse à partir de 8 ans

Un parcours pour parcs, jardins, forêts et espaces urbains

Deux personnages à la présence visuelle et gestuelle étranges, viennent, en délicatesse, à votre rencontre. Celle qui porte les mots, Philomina, dialogue ici avec celle qui danse ces mots et compose des images avec les lieux qui vous entourent. Ces deux complices vous guident, depuis ces paysages qui vous sont familiers, dans une quête de liens renouvelés à la nature et à l’ensemble des êtres vivants.

 Ce parcours en poésie vous mènera au bord de la ville, à l’ombre d’une forêt, dans le rêve d’un jardin planétaire. Des êtres humains, rencontrés en cours de route, partagent avec nous leur expérience de vie  singulière. Ils nous ouvrent à un regard plus sensible sur le monde.

Texte, interprète de Philomina : Marie-Laure Cloarec 

Chorégraphie, danseuse interprète : Dominique Le Marrec 

Durée : 1 heure

Démarche

Dans le cadre de résidences d'écriture, Marie-Laure Cloarec, autrice et interprète de Philomina - celle qui porte les textes, a pris le temps du repérage. Sur le terrain, elle découvre et s'imprègne des paysages à la fois urbains et ruraux qui parlent de nature. Des espaces de rencontres se créent avec les habitants sur trois communes de Rennes Métropole entre l’automne 2019 et le printemps 2020.

Tour à tour à Bécherel (35), en relation avec la Maison du Livre, à Saint-Jacques-de-la-Lande (35) en lien avec la médiathèque Lucien Herr et l’E.P.I Condorcet, et à Vezin-le-Coquet (35) avec le partenariat de la médiathèque Le Tempo.

Le corpus de textes se constitue à partir d'une observation des identités plurielles des territoires concernés et de rencontres humaines. Les temps d’échanges mis en place amènent parfois à l'expression de récits intimes et d’expériences de vie témoignant de relations au monde et au vivant, particulièrement sensibles.

Autour des poèmes et du personnage de Philomina, interprété par Marie-Laure Cloarec, la chorégraphe et danseuse Dominique Le Marrec conçoit la mise en jeu en duo. La dimension poétique du spectacle créé tient tout autant aux mots qu’aux images créées par le jeu et la danse dans l’espace.

Approche chorégraphique de la danseuse Dominique Le Marrec pour ce spectacle déambulatoire 

« Dans cette proposition chorégraphique, il s’agissait pour moi de laisser de l’espace aux mots, au propos porté par les textes de Marie-Laure. Chaque poème possède un rythme, sur lequel je peux m’appuyer pour, en dialogue, imaginer une incarnation, proposer une danse et des images. Dans une mise en jeu du sens et du son, une rythmique se déploie ainsi au-delà de chacun des textes, me permettant d’envisager une création chorégraphique d’ensemble.

Le langage des mains et le travail gestuel sur la ligne sont prépondérants, indissociable de la sensibilité qui permet au personnage de Philomina de créer un lien de proximité avec le public.

Dans la mise en jeu de notre duo, ce qui nous relie au-delà des mots et des corps c’est l’importance donnée à ce qui nous entoure, ces « morceaux » de nature comme partenaires de ce qui se dit et se voit.

J’ai un goût tout particulier pour la danse dans les lieux extérieurs, en ville ou en pleine nature. Un arbre ou un buisson suit le mouvement du vent, nous offre sa vibration et affirme sa présence vivante. Dans ma danse, j’appréhende la nature comme un partenaire de jeu. L’environnement extérieur n’est pas pour moi un décor mais un paysage qui m’accueille parmi d’autres présences ».  

 

Propos de l’autrice et interprète Marie-Laure Cloarec sur l’écriture de L’écume rouge au bord de l’herbe 

« Mes écrits en poésie accordent une importance à la nature et à ce qui nous lie au vivant. Ce terreau est très présent dans mes formes textuelles dédiées au théâtre. Cette notion de nature est mise en dialogue avec les notions d’identité, de construction de soi et de distance par rapport à l’autre - celle qu’il est passionnant de parcourir pour tenter de se rejoindre.

Pour l’écriture du projet L’écume rouge au bord de l’herbe, nos milieux de vie, principalement urbains et - ou ruraux, m’ont intéressée dans ce qu’ils témoignent de notre relation à la nature. La nature que nous pouvons appeler « sauvage » se glisse dans les interstices du bitume ou à la lisière des champs cultivés et ce qu’il nous reste des forêts profondes. Elle parle de mystères, d’imaginaires autant que de nos histoires d’être au monde.

Dans le jardin cultivé, le chemin de terre pour la promenade, s’investit le temps volé à la course des jours ; le moment méditatif, de rencontre avec soi, avec l’autre, de connexion à ce qui vit, en dehors de nos écrans quotidiens.

L'écriture, animée d'une poésie des mots, me permet d’aller explorer, de questionner ces territoires de l’entre - temps. Dans les valeurs que je porte, cette écriture souhaite réenchanter la place de l’être humain sur notre planète devenue fragile. »