PROJET ECOTOPIA

Écotopia, un espace de création et d’imaginaires pour nourrir des utopies écologiques

Marie-Laure reprend le titre du livre d’Ernest Callenbach, Écotopia, pour nommer le projet global au sein duquel s’inscriront une grande partie des créations à venir de la Compagnie A vue de nez.

Dans le récit utopique de Callenbach, publié en 1975 et traduit depuis dans le monde entier, trois États de la côte ouest des États-Unis décident de faire sécession et de construire, dans un isolement total, une société écologique radicale, baptisée Écotopia.

Ce titre renvoie à l’idée d’une utopie écologique mais aussi à la notion d’écotope* : les échanges physiologiques se font dans la plus petite pièce de la mosaïque écologique, c'est-à-dire dans l'écotope. Cette « niche » où s'insère la plante ou l'animal est donc son « foyer » métabolique.

*(source Encyclopaedia Universalis)

Le préfixe Eco indique un rapport avec la maison et, par extension, tout ce qui touche la gestion d’un ensemble où vivent de nombreuses personnes ou êtres vivants.

Topia vient du grec topos, lieu

« Dans cet ensemble de projets artistiques que j’envisage, Ecotopia est un lieu de rencontres, un espace mental que je m’octroie, ouvert aux collaborateurs-trices et artistes qui rejoindraient le projet. Dans sa démarche d’approche, il laisse une ouverture sur les dimensions politique, philosophique, scientifique, historique sociale et humaine de manière à intégrer la complexité de notre monde dans son propos. Il s’intéresse aussi aux traditions, aux récits, aux croyances des lieux dans ce qu’ils témoignent de ces relations subtiles qui nous liaient, par le mystère et la magie au vivant.

L’espace ouvert par Ecotopia permet de poser un regard artistique et poétique sur les grands enjeux environnementaux de notre époque. Ce regard-là, en ouvrant un espace aux imaginaires, permet de déplacer notre regard sur le réel et de tisser d’autres relations au monde. » Marie-Laure Cloarec, 2019.

Cette dernière écrit le texte-récit Bleu bitume, qui interroge notre relation à la vitesse et aux machines. Il prendra la forme d’une lecture théâtralisée.

Suivra L’Ecume rouge au bord de l’herbe, un parcours entre ville, campagne et lisières de forêt. Se dessinent des portraits d’habitants qui témoignent de leur relation sensible au monde et au vivant. La mise en scène des textes prendra la forme d’une déambulation entre poésie et danse, jouée en extérieur.